Interviews de 2 étudiants de la promotion 2019-2020

Deux étudiants fonctionnaires nous ont livré leur témoignage suite à leur année de formation.

Cette formation les a aidé à être plus actif-ve en matière de transition écologique & solidaire et de développement durable :

Manuela Colombel : « Le programme de formation m’a permis d’acquérir et/ou de conforter un large panorama de connaissances que ce soit sur l’aménagement du territoire, les dynamiques territoriales, les conditions de vie, des notions sur l’économie de l’environnement et les différentes transitions dans lesquelles les territoires doivent désormais s’inscrire de façon à gagner en attractivité et être plus résilients face aux effets des changements climatiques.

Ces connaissances élargies croisées avec les riches échanges des enseignants du milieu universitaire m’ont permis de monter en compétence et d’être davantage force de proposition dans un contexte de profondes transformations de l’action publique ».

Arnaud Diarra : “Le service dans lequel je travaille à la DREAL Normandie est directement impliqué sur les questions de transition écologique, dans la mesure où nous sommes amenés à formuler des avis et conseils pour aider des projets à améliorer leur prise en compte de l’environnement. La formation suivie auprès de l’université de Caen Normandie m’a permis d’aborder une nouvelle dimension du développement durable – l’économie sociale et solidaire – et d’approfondir la problématique des changements climatiques, thématiques que je souhaiterais pouvoir intégrer à mon travail. Je dirai donc que cette formation ne m’aidera pas forcément à être plus actif en matière de développement durable, mais elle me permettra d’avoir un regard plus complet et – j’espère – plus pertinent sur les sujets que j’aborde dans mes missions, ce qui était une des raisons principales qui m’ont poussé à la suivre.”

Le travail de terrain proposé dans le cadre de cette formation est incontestablement un atout de ce DU :

Manuela Colombel : « Le travail en atelier est incontestablement un atout de ce DU et une excellente expérience de travail collaboratif multi partenarial. Il m’a permis d’être en contact direct avec les acteurs du territoire, notamment de l’économie sociale et solidaire, d’être au fait des préoccupations des élus et de mesurer leurs contraintes.

Toutefois, il a généré un travail important de groupe et de rencontres avec les acteurs locaux qui ne pouvaient se faire que le mercredi. Ainsi, au vu du temps imparti (un mercredi par mois) il a fallu faire des choix. Mon groupe a ainsi privilégié les réunions avec les acteurs et a manqué de temps pour découvrir le territoire comme il l’aurait souhaité ».

Arnaud Diarra : “J’ai trouvé ce travail avec la communauté de communes Pont-Audemer/Val de Risle très intéressant : cela a été très instructif d’avoir l’opinion des services de la collectivité sur les enjeux de ce territoire, et de voir de plus près quelles actions sont mises en œuvre. D’un point de vue pratique, cela a permis de dynamiser les sessions de formation, par les visites de terrain ainsi que par les différents moments de partage de l’avancement des travaux des groupes. De plus, ce travail de terrain a un potentiel énorme en tant qu’intégrateur de l’ensemble des disciplines enseignées au cours de la formation, qui je pense gagnerait à être encore plus mis à profit.”

Proposé en formation continue à Caen, ce DU vise le développement des compétences des agents de l’État en tant que facilitateurs, accompagnateurs et animateurs de projets de développement durable territorialisé. Les étudiants fonctionnaires s’entrainent également aux méthodes quantitatives et qualitatives, et approfondissent des savoir-faire techniques tels que l’analyse statistique et la cartographie.

La formation est centrée sur les mutations et transitions qui touchent les sociétés contemporaines et qui sont à la fois environnementales, sociales et économiques. Les thématiques abordées par les enseignants-chercheurs et les intervenants professionnels sont diverses : l’économie sociale & solidaire, les circuits courts, la mobilité, le changement climatique ou la transition énergétique.

Dans le cadre de cette formation, la thématique de l’économie sociale et solidaire (ESS), qui est au centre du travail sur le terrain mené dans le cadre de l’atelier est largement abordée.

Ainsi, le travail sur le terrain est au cœur de la formation. En complément des apports théoriques et pratiques, l’observation et l’analyse des territoires se fait au plus proche des acteurs. Des journées de terrain permettent aux étudiants fonctionnaires de mettre en application ce qui a été vu en cours. Ils deviennent alors acteurs de la formation.

Chaque année, les étudiants fonctionnaires travaillent sur le terrain avec une collectivité territoriale.

La promotion 2019-2020 a pu collaborer, dans le cadre de ce travail de terrain, avec la ville de Pont-Audemer. La maire de la ville, M. Michel Leroux, a mis à disposition du groupe plusieurs temps d’échange, des locaux et son carnet d’adresse. Cela a permis d’aboutir à des résultats quasi opérationnels tels que : le développement de tiers lieux (culturel, écotouristique sportif et vecteur de sensibilisation à l’environnement), des projets d’aménagements supplémentaires le long de la Risle, la relocalisation de l’alimentation…

La ville de Pont-Audemer, située au cœur de la Normandie et structurée par la Risle et sa vallée, compte plus de 10 000 habitants. Le dynamisme de la ville est incontestable : des parcs d’activité, des zones artisanales et commerciales, une pépinière d’entreprise, … La ville est très attractive, tant pour l’emploi que pour les entreprises. L’espace communal et intercommunal que représente l’EPCI (Pont-Audemer/Val de Risle) a pour objectif de développer une économie et des activités davantage ancrées localement, ce qui se traduit de manière opérationnelle par des projets stratégiques et transversaux.

Le DU Transitions et Territoires se déroulera, pour l’année civile 2021 (de janvier à décembre), à raison d’une semaine par mois dont une journée sera consacrée au travail sur le terrain, pour un volume total de 240 heures.